Mélissa Da Costa : « L’Ain, ce sont mes racines »

Publié le 14 août 2024 dans Ici c'est l'Ain Culture et patrimoine

Crédit photo : Pascal Ito

A 34 ans, Mélissa Da Costa publie son huitième roman, Tenir Debout, en ce mois d’août. Jeune maman, l’auteur aindinoise se livre sur son parcours, depuis son village de Replonges au succès mondial.

De Replonges au sommet des ventes en librairie

Pouvez-vous revenir sur votre parcours jusqu'à la publication de votre premier best-seller ?

Je suis originaire de Replonges, avec un père qui travaille dans le bâtiment et une mère assistante maternelle. Comme j’avais des résultats scolaires plutôt bons, j’ai été fortement encouragée à m’orienter vers le domaine économique. J’ai suivi des études d’éco-gestion en me disant que ce serait plus stable. J’ai ensuite travaillé en tant que chargée de communication, ce qui demandait de la créativité et de la rédaction.

En parallèle, je n’ai jamais cessé d’écrire. Je me disais que cela resterait une passion. Et puis, est venu l’avènement d’internet et des plateformes d’auto-édition. Tout à chacun a pu décider de ce qui était de la culture. J’ai déposé mon manuscrit, j’ai trouvé mes lecteurs et Tout le Bleu du Ciel a été publié.

Vous êtes première du classement des meilleures ventes de livres en France en 2023, devant Guillaume Musso. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

C’est très positif. Au-delà de ma première place, cinq autres femmes sont présentes dans le Top 10. Le paysage littéraire et la société sont peut-être en train d’évoluer...  Plus globalement, de nouveaux genres littéraires font leur entrée, avec la romance, la new romance…

Cela envoie aussi un très beau message et montre que l’on peut arriver à ce niveau, tout en étant loin de Paris et du milieu littéraire. L’ascenseur social fonctionne encore.

Quel lien conservez-vous avec le département de l'Ain ?

Ma famille est dans l’Ain, je reviens régulièrement. Ce sont mes racines, la maison, le berceau, le lieu de mes études, j’ai de très bons souvenirs ici. Dans plusieurs de mes romans, j’ai fait des clins d’œil à la région.

Grâce à l’Académie de la Bresse, j’ai rencontré de nombreux talents dans l’Ain. Il existe un nombre incalculable d’initiatives et de talents dans les milieux du cinéma, de la culture… Peut-être que mon parcours peut donner à tous ces talents de l’ombre l’envie d’oser et de faire rayonner le Département.

Un nouveau roman

Votre roman Tenir Debout est en vente depuis le 14 août. Pouvez-vous en dire quelques mots ?

C’est un roman sur un couple confronté au handicap, à une épreuve de la vie et à la nécessité de se réadapter en permanence. La question initiale était de savoir comment ce couple, qui ne repose que sur le désir, s’en sortirait si tout à coup on lui enlevait son essence, le corps.

Où trouvez-vous votre inspiration ?

J’essaie de m’évader, de sortir de mon quotidien, de parler aux gens avec une écriture simple. J’imagine que je suis imprégnée par mon époque et la société. Je ne propose pas des romans à intrigues ou des polars. Des questions profondes peuvent être creusées tout en étant accessibles à des personnes qui ne sont pas attirées par les romans à prix. Je n’écris surtout pas en pensant aux ventes. Par exemple, dans La Doublure, j’ai eu envie d’aller dans quelque chose de très noir, très osé. Ce n’était pas l’attente de mon lectorat, une partie a été déçue, d’autres en ont redemandé.

Je ne suis pas restée dans les beaux sentiments et les émotions fortes.  Je veux explorer la vie humaine sous tous ses éclairages, du plus lumineux au plus sombre.

Vous reverra-t-on prochainement dans l’Ain ?

Je viendrais très certainement à la rencontre des lecteurs dans la région, notamment à Bourg-en-Bresse.

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